De la culpabilité ivoirienne : condition d’une paix durable
DOI:
https://doi.org/10.51660/riftp.v3i1.68Keywords:
justice, réconciliation, paix, vérité,, ivoirienneAbstract
Le concept de conflit revêt divers aspects. Entre les litiges, les violences, les différends, les désaccords, les guerres, il importe de définir les éléments de la conflictualité et le caractère institutionnel des recherches en matière de gestion et de résolution des conflits de nos jours. Néanmoins, nous sommes parvenus à percevoir que la clé du succès des résolutions des conflits pour une paix durable réside dans l’expérience humaine de la culpabilité et du pardon. Ce n’est certes pas des éléments nouveaux pour les spécialistes et les diplomates en matière de gestion des conflits. Cependant, Ces deux notions sont reléguées au second plan au profit de compromis et de mesures coercitives à l’encontre des factions en conflits. Notre vision de la résolution des conflits est que sans la mise en exergue de l’expérience de la culpabilité et du pardon, les peuples vivront dans un conflit perpétuel qu’ils transmettront aux générations futures : la haine durable (sustainablehate). Est-il possible d’institutionnaliser le pardon et de mener des actions conduisant à une véritable culpabilité collective et individuelle préalable à toute réconciliation durable des peuples ? La nature et la fréquence de nos conflits obligent à reconsidérer les méthodes d’approche jusqu’ici utilisées. En effet, c’est ce que tentent de faire certaines commissions pour la réconciliation appelée pour la plupart « Dialogue – Vérité – Réconciliation ; Dialogue – Justice – Réconciliation ; justice et paix, etc ». où les belligérants, les bourreaux et les victimes sont invités à l’aveu, à la vérité et au pardon pour un re-vivre ensemble. Mais dans l’espace d’un processus de réconciliation engagé à travers desdites commissions, les ballets de confessions aussi bien que les sentiments de victimisation se succèdent avant à l’arrière fond l’amnistie pour les bourreaux et l’octroi du pardon de la part des victimes. Cela, parait peu convainquant pour la raison que ces commissions sont en majeure partie installées par les vainqueurs du moment. Dans une certaine Afrique surtout, ces derniers (les vainqueurs) sont aidés par des alliés occidentaux de hauts niveaux. Il s’agit alors de processus où la paix est provisoire et se maintient au bout de la force ; et où les bourreaux sont toujours les autres.
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